Tout a été parfait
Le week-end de Shanghaï n’aurait pas pu mieux se dérouler avec cette nouvelle victoire. Tout a commencé pendant les qualifications : avec Anthony, nous nous sommes qualifiés exactement dans le même millième que la Porsche. Dans le championnat WEC, les chronos des qualifs sont calculés sur une moyenne de quatre tours, et par un sorte de défi aux probabilités, nous étions deux voitures dans le même millième. Comme la Porsche avait fait son chrono avant nous, c’est elle qui est partie en pole.
En course, nous étions vraiment au top. Nous avions une meilleure dégradation des pneus que nos adversaires, et nous avons fini par prendre un tour à tout le monde, sauf à nos coéquipiers de la Toyota numéro 7. La voiture était vraiment facile à conduire, l’écurie a fourni un super boulot, nous étions tous très content. En fait, nous étions tellement bien avec les pneus que nous aurions pu effectuer deux relais sans les changer, mais nous avons préféré jouer la sécurité et ne pas risquer une crevaison. Nous avons aussi décalé notre stratégie initiale en raison de la Safety Car : nous devions faire un dernier plein à 7 tours de la fin, ce qu’on appelle un « splash ». Mais comme la voiture de sécurité a neutralisé la course, on a mis ce complément d’essence en début de course et le tour était joué.
Pour moi, cette quatrième victoire de la saison me permet de compter 42 points d’avance sur les pilotes de l’Audi numéro 2, alors qu’il reste deux épreuves et donc 52 points en jeu. Rien n’est encore fait, mais disons que c’est bien parti. On va bien entendu rester concentrés sur notre objectif, mais je ne vous dit pas combien je suis impatient de me retrouver à Bahreïn et à São Paulo, les deux dernières manches de la saison. Bahreïn devrait nous être assez favorable, parce que c’est un circuit de lignes droites et de freinages violents qui permettent de bien recharger nos batteries. São Paulo sera peut-être un peu moins taillé pour nous, mais comme nous avons été compétitifs sur tous les types de circuits cette saison, je reste très confiant. Ne quittez pas des yeux ma Toyota numéro 8 à Bahreïn !