Sébastien a été très stressé au Mans
Vainqueur dimanche, Sébastien a vécu les cinq tours les plus longs de sa carrière à la fin des 24 Heures du Mans. Premier Suisse Romand à s’imposer aux 24 Heures du Mans, Sébastien pilote pour Toyota depuis 2012. Sa victoire, dimanche, a été celle de toutes les émotions.
Les deux Toyota terminent avec douze tours d’avance sur le troisième. Est-ce que c’était une victoire facile?
Sébastien Buemi (SB) : Pas du tout. C’est même le contraire : cette victoire a été bien plus difficile à décrocher que lorsque nous avons failli gagner, en 2016. Parce que nos équipiers, sur l’autre Toyota, voulaient eux aussi la victoire. On a dû se battre pendant quasiment toute la course.
Est-ce que cette victoire compense un peu votre défaite de 2016, lorsque vous aviez abandonné la victoire à cinq minutes de l’arrivée ?
SB : D’une certaine façon. Mais justement, dimanche, c’était Kazuki (Nakajima, l’un de mes deux équipiers avec Fernando Alonso) qui était au volant, comme en 2016. Je me suis revu deux ans plus tôt et je me suis mis à stresser. Les cinq derniers tours ont été les plus longs de ma vie!
A la fin de la course, on vous a aperçu sur la piste, vous regardiez votre voiture franchir la ligne d’arrivée …
SB : Quand j’ai vu Kazuki saluer le drapeau à damier, il m’a fallu un certain temps pour réaliser que c’était vraiment gagné. Vous savez, cette année, comme les Porsche et les Audi n’étaient pas là, c’était plutôt une course à perdre qu’une course à gagner…
C’est la première victoire de Toyota au Mans, après 19 tentatives. Comment avez-vous fêté ça ?
SB : Nous avons travaillé très dur pour y arriver, et tout le monde s’est lâché à l’arrivée. Il y a eu beaucoup de larmes. On a fait la fête, puis je suis rentré en Suisse dans la nuit, avec ma famille.