Quel dommage !
J’ai bien aimé ce circuit de Buenos Aires, qui était peut-être le plus beau de la saison de Formule E jusque-là.
Ma voiture fonctionnait bien sur ce circuit. J’ai signé le meilleur chrono de toutes les séances, et les qualifs s’étaient bien passées puisque j’ai fait la pole.
Le départ avait été parfait, tout se passait bien. Le changement de voiture s’était bien passé, j’aurais dû gagner cette course. Mais j’ai touché le mur juste après que le Safety Car ait relancé la course, à dix tours de l’arrivée. C’était une touchette très légère, il y avait à peine une marque sur la jante. Sur le moment, je n’ai même pas senti que j’ai touché. Je ne m’en suis rendu compte qu’au moment où ma roue avant droite s’est couchée, juste après. Je pense que j’ai à peine effleuré le mur, parce que je n’ai rien senti dans le volant. Je n’étais pas en train d’attaquer, je maîtrisais la course.
Mais il faut dire qu’il est très difficile de rouler en tête avec ces Formule E. Quand on suit un adversaire, on se cale sur son rythme, on prend l’aspiration, c’est plus facile. Mais quand on est devant, c’est comme en vélo : on doit dicter le rythme.
C’est vraiment dommage d’avoir raté une telle opportunité, d’autant que mes rivaux directs n’ont pas marqué de point. Mais ce qui est fait est fait. Maintenant, il faut tourner la page, aller de l’avant, et se concentrer sur la prochaine course, à Miami, le 14 mars.